A VOIR A FEILLENS

Le site de Feillens, situé le long de l'axe naturel de passage que constitue la Saône, a été occupé dès la préhistoire.

De nombreux fragments datant du néolithique récent ont été mis à jour. De même, des morceaux d'amphores et des tuiles romaines découverts lors des travaux de l'autoroute A 40, confirment l'établissement d'un embarcadère gallo-romain.

Dans les textes, les seigneurs de Feillens apparaissent vers 1100. En 1306, le comte de Savoie confirme à Guillaume de Feillens que la seigneurie jouit de "toute justice moyenne et basse", la "haute justice" appartenant au marquis de Bâgé.

En 1562, avec les destructions des guerres de religion, commence une longue période de malheurs et de vicissitudes : disette, maladies contagieuses, pillage, inondations, hivers rigoureux, epizootie se succèdent jusqu'au début des années 1700.

Du XIIIème au XVIIIème siècle, la commune comptait une multitude de petits fiefs qui furent tous réunis, et possédés, par la famille de Vognë à la veille de la Révolution.

Il fut à l'origine la résidence des "de Feillens" et passa, par la suite, à la famille de Voguë qui le céda, au début du XXème siècle, à la famille Bernollin. Edifié au sud-est du hameau de Dégotet, au sommet d'une motte carrée d'une cinquantainte de mètres de côté, ce château comportait plusieurs bâtiments répartis autour d'une cour dont le centre est occupé par un beau puits surmonté d'une ferronnerie.

Le corps de bâtiment le plus ancien (environ XVème siècle) se terminait par une tour carrée qui s'est effondrée en janvier 1988 alors que sa restauration allait être entreprise.

L'aile ouest fut reconstruite en 1708, il n'en reste, aujourd'hui, que les anciennes cuisines qui étaient aménagées au sous-sol.

A l'est, les communs restaurés servent de logement aux propriétaires actuels. Le parc du château est clos d'un mur qui fut édifié en 1728, la grille d'entrée est surmontée d'une belle ferronnerie du XVIIIème siècle.

L'ensemble des chemins de la commune est jalonné de très nombreuses croix. On en dénombre 18 entretenues et en bon état. Des moulins, au nombre de 4, existaient sur le territoire communal, ainsi que 7 pigeonniers bien conservés pour la plupart. A remarquer, également, de nombreuses portes ouvragées (ferronnerie et linteaux ornementés).

Dédiée à la Vierge, cette chapelle du XIVème siècle fut l'église paroissiale primitive. Elle conserve, au cours des siècles, un rôle important : des pélerinages s'y déroulaient on s'y rendait en foule à la fin du Moyen Age car quantité de guérisons miraculeuses s'y opéraient. Restaurée totalement en 1974, la charpente ancienne a été rendue apparente et une antique pierre d'autel mise en place.

Elle abrite, entre autres, une Vierge à l'enfant en bois doré du XVIIème siècle, un bénitier en pierre, un baptistère octogonal. L'une des deux cloches de 1682 a échappé à la Révolution et a été classée par les Monuments Historiques en 1943.